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Affichage des articles du 2008
FANTASTIQUE SCENARIO Une phrase me revient lancinante « l’homme qui vivra mille ans est déjà né » énoncée tranquillement par un chercheur en biotechnologie au détour d’un zapping sur Arte. Et un scenario de science fiction me colle soudain à la peau. Une lutte sans merci pour une pseudo immortalité parmi les « élites » et les richissimes, et me revient alors ces images de femmes indoues récupérant notre merde, parfois à la main, pour assurer la survie de ses enfants voire de son mari. L’Inde qui possède la bombe atomique et s’offre le luxe d’explorer la lune. L’Inde n’est pas qu’un exemple, c’est comme un modèle, tout les pays « civilisés » fort de leurs prédominances ne font qu’aggraver la situation. Quelques démiurges pour des milliards de miséreux, et une classe moyenne trop heureuse de récolter les miettes de fous inhumains. Je rirais encore si c’était impossible. Je ris encore.
MILLE ANS Vu sur Arte, aux détours d’un zapping publicitaire, un chercheur barbu (comme on en fait plus que chez les Amish) en bio quelque chose, surement (je suis resté accroché au reste de l’émission), déclarer : « l’homme qui vivra mille ans est déjà né ». Ouch ! Ca fait un choc. Je passe sur les techniques, cellules souches, manipulations génétiques, bio-machines, bioélectronique, et j’ai manqué le début. Howard Hughes est né trop tôt. La guerre des futurs pseudo-dieux est elle déjà commencée ? C’est fascinant, du gamin qui explore sans cesse des immenses décharges à ciel ouvert, et vraisemblablement toxiques, pour survivre, à quelques richissimes prêts à tout pour une possible immortalité virtuelle. Allons-nous réaliser une copie de la mythologie grecque avec ses dieux si humains, envieux, jaloux, sadiques ? En tout cas la guerre des demi-dieux sera terrible, jusqu'à ce qu’ils aient détruit la source de leur puissance.
LA PLANETE DES SINGES L’humanité n’a jamais sut que jouer et peu importe les souffrances, les morts, et les ravages, quelques puissants s’amusent dans un monde dont ils ne voient pas même une issue éclairante. Les religions n’ayant manifestement pas révélées de réponses satisfaisantes à un nombre d’hommes sans cesse croissant (j’ai failli oublier les femmes, ce ne sont que ces absurdités du langage dont il faut parfois s’accommoder), il nous faut bien avouer que le chaos qui semble envahir la planète n’était pas totalement imprévisible. Tout est permit, ou presque (je ne sais pas ou est le presque), pour gagner du fric, encore et encore. Et qu’on arrête de nous enfumer avec ces histoires de capitalisme, d’ultralibéralisme, et autres choses en « isme », les hommes sont ainsi fait qu’il faudra sans doutes attendre nos dernières agonies pour reconnaitre enfin ce qu’il aurait fallu faire pour éviter d’en arriver là. La «planète des singes » n’était peut- être qu’un film prémonitoire,
J'ESSAIE DE SUIVRE Le regard titubant comme la démarche, pas le genre de client qu’on souhaite à minuit passé. Et quand il demande une double vodka orange on se méfie beaucoup. Mais quand après avoir défoncé la vitrine des montres en reculant hasardeusement il vous pointe un flingue dans une direction approximative on commence à avoir peur et franchement la trouille. Voila qu’il demande la caisse, en se dirigeant vers le tabac/jeux qu’a cette heure j’étais le seul à tenir. Je n’étais pas sûr de pouvoir retenir tout mes fluides corporels, mais un examen ultérieur m’a démontré que j’avais été à la hauteur de la situation. Rien d’irréversible sauf une transpiration abondante dont je ne me suis délivrée qu’une demi-heure plus tard. En tout cas je lui ai gentiment filé la caisse, un gentil paquet d’après moi. Une erreur du patron qui aurait du. Le problème avec les « aurait du » c’est qu’ils peuvent se multiplier à l’infini si on a quelques affinités avec l’introspection ou peut être de
ON NE NOUS DIT PAS TOUT Finalement cette crise financière me fait tristement rigoler et c’est encore une crise d’experts. On a tout entendu depuis designer les responsables (de leurs aveuglements ?). Jusqu’aux justificatifs les plus puérils : les risques étaient manifestes mais les manifestations imprévisibles. L’appât de gains faciles sert sans doute d’œillères à beaucoup d’esprits brillants et donc à ceux qui les écoutent, mais que dire du silence médiatique concernant d’autre esprits non moins brillants et au minimum très sceptiques sinon alarmistes. On peut hésiter entre les théories du complot et celles de la bêtise. Les unes n’excluant d’ailleurs pas les autres. Soyons confiant, nous allons surmonter cette crise. A quel prix ? Nul n’ose trop encore se prononcer, il y a tout de même des limites aux nombres de conneries qu’on peut énoncer dans un trop bref laps de temps. Ne vous inquiétez pas nous allons retrouver cette formidable croissance que limite seulement les ressourc
PAPA ou PAPE Au delà de nos petites relations, voulues ou non , nous avons tous fait nos choix excluant les connards indécrottables et privilégiant, si possible, les humanoïdes, drôles, inattendus, intéressants, assez cultivés pour nous éblouir un peu sans l’outrecuidance de nous faire paraitre imbéciles. Enfin nous cultivons soigneusement un petit cercle de personnages qui nous passionnent de quelques formes que ce soit. Et puis, un jour peut être , grâce à internet, ces connards et ces êtres passionnants se font des millions. Et si vous maitrisez quelques langues étrangères (y compris les multitudes de langues en inde en chine et ailleurs) des milliards. Une perplexité bien compréhensible devrait vous envahir alors d’avoir oublié quelques choses aux détours de vos réflexions solitairement indéniables. Vos certitudes sont les fondements de votre vie, vos aptitudes à échanger des messages avec tous vos congénères de proximité. Mais voilà s’ils sont des milliards et peut être comme
UN EMOI, POURQUOI? J’avais seize ans, plein d’ardeur et d’imagination il m’en fallait surement beaucoup pour crapahuter sur ce chemin inconfortable de cette côte dalmate. Mais j’avais compris la probable présence de quelques femmes adeptes d’un nudisme tentateur. Après quelques kilomètres j’avais bien aperçu quelques chairs dénudées en contrebas, le plus souvent à moitié dissimulées par ces diables de rochers qui formaient ici le principal accès à la mer. Alors, laissant mon courage à mon imagination, je m’aventurais à sautiller sur les pierres plus proches de mes pensées libidineuses. Quelques rencontres malvenues commençaient à m’inciter a rejoindre le chemin plus praticable et surtout plus en accord avec mon esprit tourmenté quand je trouvais mon impossible. Bien dodue de partout, bronzée et légèrement luisante de sueur, les jambes bien écartées offrant ce sexe inconnu ouvert au soleil bienfaisant. Elle n’a pas esquissé le moindre geste, moi nous plus pendant un instant, et puis j
TOUS FICHES, ET ALORS Tout le monde a ses petits secrets dont parfois l’insignifiance ne révèle que des peurs enfouies dans ce débarras incontrôlé que nous nommons la mémoire. Le plus souvent ces peurs ne sont que les nôtres, entendons par là que leurs révélations ne ferait que rire gentiment des oreilles indiscrètes. Bien sur il y a des horreurs cachées, de l’innommable vécu, des crimes impardonnables. Et alors, si seulement nous pouvions partager nos délires les plus fous, les plus sexuels, les plus morbides, ne serions-nous pas plus fort ? Pas d’une justice changeante et incertaine mais d’une communion explicite pour un châtiment consenti. Nous sommes tous fichés ou en passe de l’être, avec l’informatique à venir même quinze milliards de bipèdes pensant ne pourrons échapper à la réduction de leurs vies à quelques millions de bits comme un pauvre miroir de cette vie que nous ne comprenons pas. Des indigènes d’Amazonie ou de Papouasie auront sans doutes un répit, mais pour combien de
DUBAï, LES VRAIES QUESTIONS Dubaï, des travaux pharaoniques qui forcent l’admiration. Ils ont commencé petit , puis un rien plus grand , et l’ ultime . Délire mégalomaniaque, préservation de l’émirat après la fin des réserves de pétrole prévue aux environ de 20016, ou vision pertinente de la structure du monde futur ? On peut supposer un peu des trois d’autant que les préoccupations écologiques de l’émir n’ont pas facilité les travaux. Il est à noter que contrairement aux craintes de certains écologistes coincés, ces iles de rocs et de sable surgies de la mer ont plutôt constituées des bases de fixation et de développement de la faune et de la flore sous marine permettant tous les espoirs. Dans le même esprit tout les systèmes de production d’énergie, production d’eau douce, irrigation des pelouses (il faut bien pouvoir jouer au golf), traitement des déchets sont résolus écologiquement et sans faire appel à ce pétrole qui va bientôt manquer. Tout ceci coûte une fortune que les a
LECONS, LES CONS Il me semble ne jamais avoir entendu un rescapé de Verdun, ou du débarquement en Normandie, expliquer, avec sérieux, comment s’en sortir entier et vivant. Et encore moins d’écrire des livres bavards, ou faire des conférences hasardeuses, sur un sujet que nous autres pauvres quidams ne pouvons pas comprendre. Dans la vie « ordinaire » il en va tout autrement. Bien sur, il ya en général moins de bombes, mines, balles, roquettes, et autres joyeusetés. Quoique, un tantinet de malchance et vous y êtes pour de vrai. Tout ces minables projectiles et explosifs sont magistralement remplacés par des aléas plus pervers encore. Au début notre patrimoine génétique, si on évite les malformations, les maladies orphelines ou mortelles à plus ou moins long terme, il nous reste encore le lieu géographique de notre naissance, pas tous équivalents, tout le monde en conviendra. Passons sur les considérations géopolitiques pour nous heurter au milieu social, aux parents (s’ils vivent encor
PETIT A PETIT Un faux air de Jésus Christ blanchi et marqué par ses épreuves, un rien négligé peut être volontairement, les yeux dans le vague bien qu’en mouvements quasi- aléatoires, il paraissait cultiver l’étrangeté séductrice. Son regard ne se fixait qu’un instant sur les restes de mousse de sa bière qu’il consommait avec une parcimonie étudiée. Tout semblait factice à cette heure ou les convenances cédaient rapidement la place aux envies brutales. Il devenait doucement la principale attention des femmes encore négligées . Toutes ces parades amoureuses me fascinaient bien qu’il ne soit nullement question d’amour mais de sexe. Mais qui sait ? Soudain son indifférence ne me voilât plus sa singularité, il voyageait dans un autre monde ou la réalité réduite à des rêves impossibles n’avait plus que les attraits de souvenirs perdus. Les quelques femmes qui le couvaient encore de regards languissants n’avaient aucunes chances. Il était beau, torturé, mais ailleurs, inaccessible.
L'INTEGRISME REVIENT PARTOUT Et voilà que l’anthropocentrisme revient aux détours des pathétiques simulations numériques d’astrophysiciens en mal de théories adéquates. Notre système solaire bénéficierait d’une configuration si exceptionnelle que notre existence serait en quelque sorte divinisée. C’est quand même oublier un peu vite le nombre extraordinaire de galaxies dans l’univers ainsi que le nombre aussi impressionnant de paramètres hautement spéculatifs, inconsistants , inutiles, ou complètement ignorés, dans ces simulations qui peuvent parfois se réduire à des jeux d’enfants gâtés. La cosmologie qui me fait toujours rêver ne peut se résoudre avec ces simulations trop souvent prétentieuses et inutiles. Et puis, quand on constate les incroyables capacités d’auto-organisation ou d’auto-structuration des particules, atomes, molécules, protéines, nanoparticules ne peut-on supposer que ce sont les conditions environnementales qui déterminent les formes de vies adaptées à se dével
LE DEBUT D'UNE SUITE? J’ai encore remplacé Michel , presque tout les soirs ou je suis de congé depuis environ trois mois. Un autre qui vient bosser à reculons quoiqu’il ait des circonstances atténuantes à ce je crois savoir. Moi, je ne refuse jamais les suppléments de fric, lui doit sacrement être dans la merde. Il va quand même falloir que je prenne des congés même s’il me fait un peu pitié. Je déteste ce sentiment qui sous-entend une supériorité inavouable et rassurante. L’après midi est un autre monde, de plus en plus bruyant avec les courses a Vincennes et ensuite les sorties de travail avec ses défouloirs et ses dragues plus ou moins explicites. Les vrais amoureux ne sont pas encore là, les vrais alcooliques si. Pas encore emmerdants mais à manier avec précautions, trouver des petits trucs pour retarder la livraison de la prochaine dose. C’est peu de chose pour prévenir, peut-être suffisant pour éviter les esclandres. Voila Marielle, visiblement une forte nature avec une voi
LA CULTURE, QUOI EST CE? L’art et la culture ne sont que les confirmations peureuses de nos ignorances. Les validations aléatoires de nos hésitations. Les incertitudes imperceptibles de nos mémoires si faillibles. Qui n’a jamais douté de ses souvenirs ? J’ai parfois eu quelques étranges expériences, les certitudes d’avoir accomplis certaines actions jusqu'à ce que ma mémoire corporelle ne me souffle impérativement : mais non tu n’a pas bougé. Elle avait raison bien sur, il fallait juste me mouvoir un peu dans réalité pour percevoir combien ces illusions n’étaient vraiment qu’illusoires. La réalité a toujours raison. La science n’est qu’une illusion de plus pour nous faire patienter. Vers quoi ? Nos créateurs eux même le savent-ils encore ? Et si l’univers n’était qu’une sorte d’éruption volcanique dans un monde dont nous ignorons tout ? Ne pense-il pas aussi à des échelles de millénaires (voir plus), nos ridicules facéties n’étant que les ombres d’une fantastique intelligence dont
TOUT LE MONDE PUE La vieille puait, c’était incontestable pour quiconque n’avait pas une affection nasale n’ayant d’autre but que celui de ne pas sentir. Le premier signe du désintérêt et pire encore celui de l’ignorance méprisante. Je me souviens encore de ses haltes de vieillesse en montant la petite cote qui le ramenait chez elle. Cette odeur, de loin pas insupportable, n’était que le signe de son passage. Le signe de sa vie persistante envers et contre tous. Je suis souvent passé devant chez elle, une pauvre baraque au fond d’un jardin en friche. Je n’ai jamais affronté son regard tant mes frayeurs imbéciles voilaient mes regards hésitants. Je ne l’ai rencontrée qu’une fois ou deux (ou trois pourquoi pas) chez l’épicière du coin. En ce temps là il y avait encore des épicières, et même si je n’ai rien contre les arabes il m’arrive de regretter ces longues attentes derrière ces femmes quasi séniles pour enfin être servi par cette brave femme plus que rondelette. Ma vision s’étant al
MEMOIRE Un vieil autorail grimpe péniblement une voie désaffectée entretenue par quelques nostalgiques qui partagent presque l’âge du chauffeur. Une bonne soixantaine bien tassée remplie des souvenirs d’une vie banale, sauf peut être pendant la guerre. Oh, rien de bien glorieux, simplement une complicité dangereuse, ils n’en parlaient jamais. Les quelques allusions échappées quelquefois suite à un peu trop de verres de rouge ne pouvaient reconstituer une histoire, seulement en percevoir les contours pas toujours très propres. J’avais un voisin rescapé de la guerre de 14-18, Verdun, les gaz et autres abominations. Il n’a jamais répondu à mes questions enfantines ni à celles de mon adolescence curieuse. Il éludait même les remarques interrogatives de mon père si fier de sa résistance passive et de son activité de dernières heures qu’il présentait bien sur avec beaucoup plus d’imagination. Depuis , je n’ai cessé de respecter cet homme qui avait connu l’enfer et n’avait jamais voulu le
VULGAIRE, POURQUOI PAS? Une grande cour pavée de larges pierres vaguement carrées que le temps et les pas d’innombrables hommes avait réussi à rendre lisse et presque parfaite sauf après un peu de pluie. Mais la pluie était rare en cet endroit oublié et les glissades encore plus imprévisibles et donc plus drôles. Entouré de galeries presqu’en ruines ce cloitre encore baigné de sa fraicheur matinale m’indiquait toujours le sens de mes pensées pour la journée à venir. Quelques frères tournaient et psalmodiaient comme moi , j’étais cependant distrait par ce que je ne sais quoi d’inhabituel. J’avais beau humer, écouter, regarder en tous sens, rien ne m’étais perceptible que cette gêne persistante qui perturbait ma prière quotidienne. Ah ! Si ce point brillant dans le ciel qui virevoltait comme un papillon dans la lumière. Je me frottais un peu les yeux et constatais que les autres aussi suivaient attentivement les mouvements imprévisibles de cette étrange facétie maintenant éclatante. U
EN VRAC Nous ne sommes les jouets que de nos propres croyances. D’accord, vous ne vouliez pas que je crie, alors je ne ferais que murmurer pour que les crétins ne puissent entendre. Au départ, je sais que j’existe parce que je le sens et puis j’apprends que mes sensations obéissent à une hiérarchie complexe. D’abord le déplaisir et en principe juste après le plaisir de l’absence du déplaisir et alors le plaisir d’éviter la survenue du déplaisir, c’est a un de ces moments là que ça se complique. Notre pauvre cerveau peut parfois se perdre dans des détails presque insignifiants. Les croyances humaines sont toutes fondées sur une sorte de principe de généralisation de règles localement naturelles (dans le temps et dans les échelles de dimensions) à l’ensemble de l’univers observable. Exemple trivial, si je te file un grosse beigne tu va valser par terre sauf que si tu es un ours j’aurais très mal au bras et une irrésistible envie de courir. Imaginez il y a 13 milliards d’années, un gigan
UNE CROTTE DE BICQUE VAUT MIEUX QU'UN LITRE DE PETROLE Dans un maelstrom d’énergie incontrôlable des galaxies vont bientôt se former. Les nuages de gaz incandescents vont bientôt se regrouper au gré de lois que nous nommons « hasard ». Un centre va se former comme un chef de tribu, entrainant tout ce qui l’entoure dans une folle rotation d’origine inconnue. En bref nous ne savons rien, pas plus que nos frère d’Australie ou d’Amazonie. Nous avons juste découvert quelques trouvailles technologiques dont l’impact a cependant enflé notre tête au delà même de ce qu’il lui était attribuée. Bien sur ils y a les optimistes imbus de l’assurance qui à toujours dictée leurs carrières si précieuse. Bien sur ils y a les optimistes qui remarquent avec raisons que l’ensemble des phénomènes qui gouvernent l’évolution du climat nous sont parfaitement inconnus. Parmi ceux-ci, il convient de faire une distinction, ceux qui complètement ignares ou idiots refusent le changement climatique. Et ceux ( le
RIRE EST LA SEULE SURVIE Sur la porte il n’ya avait qu’un simple nom « ADAM », ce qui ne voulait rien dire vu que la quasi-totalité de la populations était analphabète. Et puis un nom ne veut rien dire, c’etait juste un signe de reconnaissance. Parfois une indication pour quelques voyageurs égarés. Hélas la multiplication des signes a entrainé celle de prétendus interprètes et pourquoi pas celle de banquiers avant l’heure. De simples profiteurs malicieusement postés aux frontières de territoires encore bien mal définis. Ils ont profité de tout, des distances déformant l’information, des coutumes s’établissant lentement et surement, des litiges toujours présents. Ils ont fait leurs fortunes sur nos prétendues différences et incompatibilités, installé un système qu’ils ne pouvait plus contrôler mais en profiter bien sur. Des générations de voleurs officiels luttant farouchement contre les mafias indépendantes . Nul ne saurait bien sur faire un rapprochement avec ce qui pourrit le monde
INNOCENCE Sur cette lande nue rien n’était plus lointain que ce nuage gris. Les animaux s’agitaient inexplicablement comme le vent d’ailleurs qui semblait vomir une colère secrète. Lorsque le ciel à grondé je me suis refugiée avec les bêtes, pas par peur mais par connivence. J’ai soudain perçu l’ampleur de se qui nous réunissait. L’orage passé , j’ai remis bon ordre dans cette impétuosité sans objet. Mon père m’a rabâché un sermon pour avoir préféré l’étable malodorante plutôt que le calme auprès de la cheminée rassurante. J’avais bien trop peu d’expérience pour savoir comment les adultes se réconfortent avec un feu de bois. J’ai bien appris depuis, et parfois je regrette mon étable enfantine.
FILM OU TABLEAU Qui nous dit qu’une question doit avoir une réponse. Et une question avec des moyens aussi approximatifs que des mots peut elle avoir une réponse avec des moyens aussi approximatifs eux aussi ? Nous ne pouvons poser la bonne question car nous ne pourrions comprendre la réponse. Le temps nous est toujours incompréhensible même si nous croyons le mesurer avec la plus ultime précision. Et sans la compréhension du temps toutes les questions du monde ne sont jamais que des cercles viciés. Je pense alors à la fourmi d’un Ami qui s’obstine a faire le tour du bord d’un verre inlassablement , ou au poisson de Bigard qui n’ayant que trois secondes de mémoire trouve toujours un plaisir constant à tourner sans fin dans son bocal. Le temps existe-t-il ou seulement notre perception du temps ? Et si dieu nous avait seulement condamné à ne regarder l’univers que comme un film plutôt qu’un tableau ?
SENSATION Et si quelqu’un avait la réponse ultime et la miséricorde pour souffrir avec nous de ces infinités de questions qui nous taraudent à nous faire mourir. S’il avait la folie de croire possible de nous transmettre un peu de sa sagesse. S’il croyait possible possible d’escalader les montagnes de nos ignorances, de braver les rapides de nos stupidités, d’outrepasser les sommets de nos suffisances et de nos arrogances, alors ne nous ne pourrions que croire l’avoir aperçu un moment fugace sans crédibilité. Il ne peut prendre forme qu’en ces instants ou nous oublions ce que nous sommes que cette sensation pure qui nous remplit de joie.
LE TEMPS N'EST PAS STUPIDE Je n’ai plus aucuns doutes, à voir ces hommes et femmes accepter des travaux insalubres, pour ne pas dire mortels à plus sou moins longue échéance, à voir ces hommes ou ces femmes chercher dans des tas d’ordures de quoi survire encore un peu, à voir risquer leurs vies pour quelques dollars marchandés par de sombres mécréants qui ne son réduit à ces expédients que pour les mêmes raisons. Un quart (si ce n’est plus, les chiffres officiels me laissent de plus en plus songeurs) de l’humanité est en survie prévisible . Alors quoi ? Exterminer les plus pauvres ? Attendre un météorite salvateur ? Espérer une auto destruction discriminatoire ? Fournir un pseudo travail au risque de voir la terre se transformer en désert mécanisé ? Attendre sereinement la mort persuadé que rien ne saurait advenir avant la fin de notre misérable vie ? Ou bien partager, sans abuser, des richesses que la terre nous offre généreusement ? Il n’y a qu’une réponse mais nos constructions
OU, POURQUOI, COMMENT Commençons par un cas simple. Un mammifère terrestre avec deux ou quatre pattes. J’ai bien cerné le problème ? Parce qu’autrement il me faudrait écrire une encyclopédie tellement gigantesque que je ne saurais pas par ou commencer , or une encyclopédie doit avoir un début et une fin. Sinon ça n’aurait aucun sens. Pour simplifier encore prenons le cas du chien, oui je sais tous les mammifères terrestre ne se comportent pas tous comme des chiens, mais c’est juste un exemple. Le petit chien tête sa maman et s’amuse avec ses frères ou sœurs et puis les divertissements ayant moins d’attraits il décide de devenir un vrai chien ou une vraie chienne, il n’a pas de voix au chapitre, quelque chose en lui à déjà piqué son premier choix possible. Et puis les différences entre ses congénères de portées semblent plus évidentes, pas les mêmes formes, pas les même sensibilités aux odeurs, aux couleurs et même un évidente inégalité dans les performances physiques. Quelque temps
CONDITIONS J’avais envie de créer un site sur les occasions manquées, de ces instants magiques ou nous avions l’impression que l’avenir était entre nos mains. Pour avoir une idée de ce qu'ils ou elles étaient devenues ( désolé je préfère les elles). Comme trop souvent j’ai laissé le temps rendre caduques mes désirs incommunicables. Je me souviens avec nostalgie de ce qui aurait pu être, si la peur ne m’avait pas tordu le ventre. Les femmes bien sur, mais aussi quelques laissez aller sans conséquences discriminatoires sur le moment. J’aurais pu être l’homme que je haïrais le plus au monde, ou que je plaindrais encore et encore. N’avons pas tous conscience de cet instant ou tout à peut être basculé vers le pire ou le meilleur ? J’aurais pu être un violeur, voire un meurtrier, un héroïnomane capable de tout, j’aurais pu être tout ce qu’un homme peut être si les circonstances en avait voulu ainsi. Je n’ai aucun mérite à me retrouver paisible et pacifique. Ma biologie et mon environneme
PARI STUPIDE L’herbe pousse puisqu’elle ne sait rien faire d’autre. La fleur commence à s’épanouir aux rayons du soleil levant. L’abeille participe à une marche nuptiale dont elle ne sait rien. Des papillons fébriles viennent parachever les noces de cartons. Et puis surgissent le bourdon et l’araignée, premiers carnivores. Alors arrivent les bousiers qui se délectent des déjections des précédents. Certains atteignent des tailles monstrueuses qui ne sont que les signes de leur extinction. Pendant ce temps la mer nous a concocté quelques monstres marins qui s’aventurent toujours un peu plus sur la terre. Un peu gauche et maladroit ils s’affirment pourtant comme espèce dominante sur les rivages des mers riches de vie inconnues. Le temps a fait son œuvre et nous sommes la dernière création, en date, de la nature. En quoi pouvons nous croire en notre ultime création. Le soleil et notre terre ont encore quelques milliards d’années devant eux et je ne parierais pas le moindre dollar contre l’
Une planete de fous Je ne comprends pas ce qui se passe ici, les données cartographiques changent constamment , il y a des agglomérations et puis plus rien que des ruines désertées. J’ai le sentiment d’une activité inconnue dont j’ai perçu parfois quelques images de ces êtres fugitifs immobilisés un temps pour une raison incompréhensible. Il y indéniablement une vie cachée sur cette planète, je ne suis pas qualifié pour en juger définitivement, mais je pense qu’il serait judicieux de la déclarer planète protégée. L’étude de cette agitation fébrile, seulement perceptible avec nos instruments les plus sensibles, n’a pas réussi à concevoir leurs motivations. Ce qui semble certain c’est qu’a force d’essayer n’importe quoi , ils vont réussir à trouver l’essentiel . Je recommande donc une surveillance spéciale de cette planète.
UN DESASTRE DE CONNERIES Un petit cyclone dont personne n’avait même parlé a fait près de soixante mille morts et disparus dans un bled appelé, attendez que je cherche, ah oui « Birmanie ». Comme chacun peut faire le calcul cela ne représente qu’un petit cent millième de la population mondiale, pas de quoi en faire un fromage. Et puis je tiens à préciser que depuis l’année deux mille un, 99% des victimes de catastrophes naturelles sont des afro-américains ou des asiatiques ou apparentés. Cela n’atténue en rien la tristesse qui nous accable mais nous rassure un peu sur le sort de nos êtres les plus chers. Ce cyclone dévastateur n’avait pas pu être prévu par nos systèmes d’alerte avancées en raison d’une panne que certains scientifiques avaient pourtant signalée. Ceci n’est qu’une parodie de ce qui pourrait malgré tout nous attendre aux détours de nos incapacités.
UN LONG CHEMIN PAS TRANQUILLE Le sexe est un long chemin pas tranquille du tout. En ma qualité d’homme dans les limites de la « normalité » je revendique de pouvoir exprimer quelques opinions non dénuées de tout fondement (passez les allusions gaudriolesques qui pourraient venir à un esprit insignifiant comme le mien). En tout premier lieu nous ne sommes que des machines à éjaculer, certains dirons à jouir mais je ne préfère pas utiliser ce terme trop sujet à controverses. Les années passant nous apprenons que le plaisir n’est pas ou il semblait être. Les années passant encore nous apprenons toujours que l’amour se fait à deux et que notre plaisir est indissociable de celui de notre partenaire. Alors nous comprenons parfois comment faire plaisir à notre partenaire. Et quand tout ceci est assimilé il nous est presque impossible de résister à la tentation d’en faire partager de tendres et fraiches pousses que la nature offrent à nos yeux concupiscents. Et c’est là que réside le plus souv
ENCORE DES EMMERDEURS Les journalistes s’autoalimentent de traditionnelles tendances qui ne redorent rien à une posture d’une France dépeuplée de ce qu’elle croit encore être son histoire. La France est un carrefour ( pas d’allusions inadéquates) de presque toutes les envies d’accès à la mer fussent-elles de bon aloi. Je n’aurais pas l’outrecuidance de réécrire l’histoire, mais il me semble nécessaire de percevoir les vraies motivations des grands de ce monde. D’autres l’ont déjà fait avec un plus grand talent et de bien plus amples connaissances, pourtant ont’ il bien mesuré l’influence des femmes ? Je ne crois pas, car si les femmes étaient confinées à des taches de services elles n’en étaient pas moins plus intelligentes et perverses qu’on ne pouvait penser. Les journalistes ne font que penser, ils ne peuvent pas en plus réfléchir. Je n’ai rien contre les journalistes dont j’estime beaucoup d’entre eux. Mais cessez de vous complaire à ces plateaux télé truqués qui ne font l’apparenc
PUTES, PROSTITUEES ET FEMMES DE MAUVAISE VIE Comprenons nous bien , une prostituée n’est qu’une esclave de la rue sous l’emprise d’une ordure que les services de polices appellent un mac, un maquereaux, un souteneur, ou que sais je encore qui n’est pas passé dans le langage commun. Une pute est une fille qui ne tient pas ce qu’elle annonce en toute impudicité. Bien sur il est très malaisé de faire le tri entre toutes ces femmes qui n’ont en commun que d’offrir un acte sexuel contre une rémunération qui ne souffre d’aucune ambigüité. Le plus vieux métier du monde ne serait-il plus soudain que le plus tordu mensonge du monde ? On a bien coffré Al Capone pour fraude fiscale, alors comment donc pourrait-on passer au travers de quelques bellâtres de bas étages. Se poser la question est obtenir la réponse. Laissez les femmes vivre comme elles le veulent, et si les obligations ne vous vous conviennent pas prenez un bon bain d’eau glacée avant de commencer à réfléchir, si ça vous arrive parfoi
DEPUCELAGE J’avais juste dix-neuf ans et un siècle ou deux de frustrations, elle n’était pas beaucoup plus âgée que moi, un peu rondelette avec un sourire charmant (et non pas invitant). J’avais du tricher encore et encore avec l’argent du tabac de mon père et l’assentiment non formulé de ma grand-mère. Cette chère femme dont j’ai presque tout appris, y compris qu’a soixante quinze ans ont pouvait avoir encore envie d’un homme. Malheureusement cette révélation m’est venue trop tard, je n’ai jamais vraiment compris comment une femme pouvait avoir envie d’un homme. Un corps parfait contre une moquerie divine, qui ne pourrait choisir la femme ? Celle là trainait encore, ou déjà, aux alentours du temps des rentées en classe. Bref je me suis enquis du tarif de la dame de la rue (je n’aime pas le mot prostituée, ni plus encore pute). L’affaire ne fut pas longue, j’avais tant à voir et à regarder, et tant à sentir. C’était bon et chaud et rapide, je n’aurais aucun moyen de la reconnaitre, et
TRUBLION Ceci est l’histoire d’une homme qui avait une ombre qui le précédait imperturbablement, indifférente même au soleil qui ne faisait que renforcer sa sombre immaculosité. Je n’y avait pas porté plus d’attention qu’a tout ce qui fait notre environnement quotidien, quand un jour un sdf désœuvré et surement un tantinet beurré (c’est ce que j’ai supposé sur le moment) m’a fait remarquer que mon ombre était à l’envers. Puis ayant fait quelques incroyables constations reflexes, je me suis retourné vers lui, mais il était hors de vue. Depuis, je vie un enfer, je n’ose plus sortir que par les jours de grand soleil en prenant bien soin de mon itinéraire qui ne pourrait de toutes façons me ramener chez moi avant la nuit, et rentrer par le métro ou mon étrangeté est bien moins perceptible . La nuit est un enfer bien pire encore, les sources de lumières sont si diverses que c’est un vrai parcours du combattant, allégé parfois par de grandes et belles illuminations qui ne me font passer que
DE TEMPS EN TEMPS Il y a des éternités dont on n’imagine pas la fin et des sursauts ou pas même un papillon n’aurait esquissé le moindre mouvement. Quand je serais libellule ou pourquoi pas rhinocéros j’aurais sans doutes une autre perception du temps. Le temps est l’ultime énigme qui nous nargue de ses artefacts délicieusement attractifs. On ne peut même pas lui en vouloir, il n’est que ce qu’il est, rien de plus. Et nous ne sommes que ce que nous sommes, rien de plus. Tout ça pour dire que je ne comprends rien à ce qui nous arrive, et qu’il y a bien peu de chances d’un changement imminent. Si quelqu’un a une alerte SMS, surtout laissez moi dormir.
N'IMPORTE QUOI Un soleil vert dispensant des ombres roses. Une mer si douce qui n’abrite que des monstres . Un peuple de barbares qui ne connait pas la jalousie. Une seule fleur éclose dans un jardin luxuriant. Une petite merveille à quatre pattes qui se demande quoi faire. Mais le soleil est jaune à n’en plus finir, heureusement le ciel est encore rose. L’herbe n’a plus le même gout mais qu’importe. Si le soleil peut changer de couleur, pourquoi pas moi ?
MALFAITEURS Les êtres humains sont les pires malfaiteurs que l’histoire aient connu. Non seulement ils tuent pour des idées mais à quelques exception près ils s’en glorifient ou peu s’en faut . Mais quoi c’est la vie qui tue, seul les herbivores ne tuent pas ils se contentent d’amputer, ça n’est sans doutes pas très sympa, mais il ne sont pas cons les herbivores ils savent que s’ils tuent la plante ils n’auront plus rien à bouffer avant longtemps. Oui je sais, l’instinct, il a bon dos celui là, pourquoi pas l’intelligence. Une vache intelligente ça se saurait voyons. Et comment, avec ses vocalises toutes semblables, enfin c’est ce que nous percevons. Tous les animaux ont un langage que nous ignorons royalement du haut de nos chaires gratifiantes. Le lion roupille jusqu'à vingt heures par jour, quel esprit pervers va t’il lui insuffler qu’il lui faut s’agiter bêtement pour gagner quelques années de vie. Il n’en a rien à foutre le lion, tout ce qui lui importe c’est de dormir avec le
SILENCE, ON PENSE Dans un silence malicieux la vérité se dérobe encore. La complexité se plait à nous construire un labyrinthe personnalisé dont nous ne pouvons nous extraire. Quelques illusions nous retiennent parfois qui s’évanouissent simplement si notre position a suffisamment changée. La seule faiblesse de la vérité est l’exhaustivité de ses manifestations qui peut laisser entrevoir une sorte de vague contour se diffusant à mesure que nous envisageons tous les possibles, mais laissant en nous une tendre lumière/musique incommunicable. Chaque jour nous sommes confrontés à une toute petite partie de cette multiplicité grouillante, presque tous la supportent mais bien peu l’acceptent vraiment. Même à deux, le temps a le plus souvent raison de nos plus ardentes adhésions. Nous sommes simplement des êtres schizophréniques coupés en deux par l’infranchissable barrière de nos réalités. Nous ne pouvons partager nos réalités car trop prégnantes et nos imaginaires seulement si nous admet
La Faucheuse « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » disait Lavoisier, nous supposons qu’il ne pensait qu’à la matière et à l’énergie, mais qu’en savons nous vraiment ? Nous ne sommes après tout qu’un assemblage hétéroclite de sensations éparses, de conditionnements divers, d’impulsions inexplicables, dont nous focalisons temporairement les vertigineuses interactions. L a mort n’est que la fin du vertige. La vie, l’amour de l’imaginaire à la matière. On se frotte, on s’apprécie, et on se sépare. Va savoir ou mes agrégats, dont je suis si fier, vont se disperser dans le cosmos. Quelques nuages stellaires m’irais bien, ou peut être une naine brune qui se recroqueville, ou encore un trou noir pour capturer tout ce qui passe, ou simplement ce que je ne peut imaginer. Penser qu’il est possible de garder son individualité n’est qu’une souffrance inutile.
SEXE OU PAS Oui sans doutes le sexe est notre motivation principale, ou juste une possibilité de sexe qui n’a même pas besoin d’être assouvie, mais la peur est notre frein le plus inavouable. La trouille grande et magnifique qui nous fait ressembler à un être humain. Il n’y na pas de remède contre la trouille, sauf quelques dérives génétiques dont les historiens se réjouiront probablement de nous procurer matières à réflexion. La vérité nous est si insoutenable que nous la fuyons sans cesse pour des illusions futiles. La vérité n’est pas sans dangers , imaginez un gros musclé à qui vous pourriez dire qu’il a une sale gueule, c’est juste un cas d’école. Personne ne pourrais envisager une telle situation. La trouille vous dis-je, la trouille. Le résultat de cette trouille, que je partage sans l’once d’un regret, c’est le monde dans lequel nous vivons. Si vous êtes satisfait passez votre chemin. L’origine de cette peur constructive mais perverse n’est elle pas simplement celle de la mort
SEXE ETERNEL Foin de vaux fuyants, je ne rêve que d’une chose, faire l’amour à cette femme que j’aime, sans savoir pourquoi , sans l’avoir même peut être rencontrée, mais si j’en suis certain. J’ai des noms pour les récalcitrantes, je plaisante bien sur. Je n’ai eu le tilt d’une rencontre essentielle que quatre ou cinq fois dans ma vie, et je dois dire que je n’ai que pas été très à la hauteur, ou était-ce elles ? Je ne sais certes pas pourquoi le plaisir de saisir un instant d’une femme abandonnée dans sa simple nudité m’est il un de mes si précieux souvenirs ? J’ai même tenté le naturisme et pourquoi pas la pornographie sans parvenir à une réponse. La vue d’une femme nue , sans considération d’âge ou de conformation, provoque toujours le même émoi innocent. Ne pensez pas , ou alors vaguement seulement, à des connotations sexuelles je n’avais pas l’âge, quel âge direz vous, je vous laisse la réponse. Je n’avais pas l’âge d’une première éjaculation que je songeait à ne pas mourir avant
ADDICTION L’addiction n’a pas besoin de passeport, ce n’est qu’un penchant naturel, une coutume surnaturelle. Voyons voir, depuis les héroïnomanes jusqu’aux alcooliques anonymes en passant par les enfumés noctambules, sans compter les masturbateurs d’intelligences ouvertes mais à tort. La normalité n’est qu’une invention d’un taciturne mal réveillé. J’ai toutes les ouïes béantes d’une admiration sans bornes pour recueillir les confidences d’un non addictif. Pas même un engagement syndical, une petite perversion obsédante, une étrange tendance, une docte consécration, une passion envahissante, en bref un petit quelque chose qui vous distingue du présumé tout venant. Allez, je cesse ma bile agressive. Soyez normalement normal . La vérité ne sort pas de l’eau d’un puits, l’innocence non plus. Après tout je n’ai contre le genre humain que cette propension aux mensonges, misérables caches sexes. Comment donc l’incommensurable argent de la drogue se retrouve comme part hasard aux crédi
CA DEFOULE Quand on m’a envoyé sur cette planète je ne me doutais pas de ce m’attendrais, pas plus que ces précieux cerveaux qui en avaient décidé ainsi. C’est le désert total ici. Je dois avouer que mon diplodocus amélioré m’a été d’une aide vitale, car après ses sept mois de croissance accélérée qui le font ressembler à un gros rhinocéros, il était bien le seul à trouver quoi manger. Je n’ai toujours pas compris comment elle se débrouille mais enfin elle est là. Oui c’est une femelle, encore une erreur de vos fabuleuses têtes pensantes. Je ne sais pas si je serais encore là pour écouter votre réponse dans une petite quinzaine d’années, mais sachez que j’ai un problème. Cette femelle est particulièrement demandante et c’est seulement l’idée de ce que ça aurait été avec un male qui m’aide à tenir le coup.
RIEN A DIRE Le monde est trop stupide ou trop intelligent pour moi. Il ne me reste plus qu’a divaguer sur des à-peut- près imaginables. Histoire d’entretenir une conversation plaisante mais futile. Je sais j’en ai besoin aussi. Parler est le propre de l’homme mais son pire ennemi. Pioché sur un forum cette phrase « tout ce que vous avez réussi n’est que de verbaliser la logique de vos convictions » (je cite de mémoire, une malencontreuse fausse manœuvre m’ayant privé de l’original, quoiqu’a y bien réfléchir il faudrait peut-être remonter à l’antiquité) . Cette phrase se voulait blessante (au moins à ce qu’il ma semblé du ton de la contribution) mais n’est elle pas simplement la constatation de notre incapacité à comprendre ? Je n’ai pas de réponse à cette question puisque qui dit réponse dit savoir et personne ne sait rien (ou alors on les classent dans les illuminés qui font bien semblant). Alors que faire ? Rien, ou vivre et advienne que pourra.
PENSEES EPARSES Une théorie du tout n’expliquerait que ce qui nous est perceptible. En accord avec tout le monde ? Le monde entier dans une formule mathématique qui nécessiterait un millions d’années d’apprentissage pour la comprendre. Juste pour savoir ce que nous sommes, c’est un peu long non ? Nous sommes comme des rats grattant obstinément un mur inaltérable sentant au delà de toute probabilité une inimaginable récompense. Ne cherchez pas à imaginer. Nous sommes les spécialistes de la recherche du sens. Pourquoi donc ? Un univers entier pour des êtres marchant à tâtons ? C’en serait presque risible. Une pensée unique pour construire une gigantesque termitière. Il faut chercher la reine. La mort est l’énigme numéro un mais nous la fuyons comme la peste. Oui, je sais. Toute philosophie qui n’explicite pas ce qu’est la mort n’est qu’un maquillage de l’ignorance. Avez-vous quelque chose à proposer qui ne soit déjà connu comme religion exclusive? « La vie n’est qu’une histoire pleine de
QUELS CHOIX ? Je me souviens, avec amusement, de cette escapade, début des années soixante dix, vers la Grèce des Colonels à travers la Yougoslavie de TITO. Arrivés près de la frontière, démunis d’une carte précise, l’absence de signalisation devenait problématique. Forts de notre insouciance et de notre incompétence nous avons fait le choix de prendre la plus belle route, la plus large, la mieux goudronnée, à chaque embranchement sans indications. Paumés dans l’arrière pays nous avons fait un autre choix, dont ma mémoire n’a pas de traces, pour arriver enfin à destination. Nous ignorions qu’en ces temps reculés la route vers la Grèce n’était qu’une piste de terre au cœur d’un paysage moyenâgeux de type alpestre. Etions-nous libres ? Bien-sur , me direz-vous. Quoiqu’en ces instants la vraie liberté m’aurait plutôt semblé être de décoller et voler plein sud, en suivant la côte. Et pourquoi pas, oublier la Yougoslavie et la Grèce pour simplement choisir, vu du ciel, une accueillant
PENSEE GENETIQUE La pensée est un outil dont nous disposons pour faire face au monde, juste une partie de notre être inventée par l’extraordinaire structure du cerveau. Les règles de construction et de fonctionnement de tous nos organes, y compris cette magnifique structure, sont inscrites dans nos gènes. Nos pensées résultent de la confrontation de ce que nos sens captent de la réalité extérieure avec nos processus de traitement des informations. Mais leurs lois de compositions sont imposées par notre structure interne. Certains de nos grands principes et concepts collectifs ne sont que la manifestation de notre constitution commune, du partage d’un même héritage génétique. En somme, notre façon de penser aussi nous est imposée, et à conditions extérieures similaires réponses globales similaires. En quoi l’idée d’un univers créé dans un gigantesque big-bang à partir de rien, ou de quelque chose d’aussi indéfini qu’une fluctuation du vide, est-elle si différente ce celle de sa création
PENSEES PERPLEXES On ne peut vivre qu’en faisant le bien ET le mal. Après tout Lazare n’était peut-être qu’un fieffé salaud et Barrabas plus que certainement. Jésus savait-il à combien de massacres son nom servirait d’alibis ? Apparemment oui, et Il savait aussi que la justice n’est pas de ce monde et qu’au royaume de son père point n’est besoin de justice, en l’absence de péchés. L’expérience n’est que la lente transformation des forces arrogantes de la jeunesse en oripeaux vaniteux de la vieillesse. L’homme aime par-dessus tout se croire le maitre de son destin, se créer lui-même en somme, prendre la suite de dieu dans un jeu incertain, d’égal à égal. Alors qu’il n’est qu’un grain de sable soulevé par le vent, inconscient de sa trajectoire et sans la moindre idée des conditions de sa chute. Même un possible autre envol ne dépends pas de lui. Et pourtant, nous sommes tous internés en hôpital psychiatrique pour nous soigner de notre mégalomanie et de notre addiction à la pensée. Après
UNE HISTOIRE DE PENSEE. La vie crée l’intérieur et l’extérieur, le dedans et le dehors, le soi et le non-soi, la vie crée la dualité ou plutôt la dualité apparait avec la vie. Tous nos jugements ultérieurs dérivent de cette distinction primordiale : soi et non-soi . Mais comment la matière, qui est une, peut-elle miraculeusement prendre une forme duale ? Ou bien la matière n’est pas une, ou bien un deuxième larron intervient dans l’histoire. Cachée dans les fluctuations quantiques la vie est déjà présente dans la moindre poussière, avec toutes ses potentialités constructives, en attente de conditions favorables à son épanouissement. Au hasard des innombrables combinaisons de la matière apparaissent des structures qui permettent des collusions avec d’autres ailleurs qui se manifestent au travers de la vie. Donc il faut accepter de revoir complètement notre notion de matière, ou l’intervention d’autre chose que nous ne connaissons pas. Ce qui ne change rien à ce que nous sommes sauf peut
L'ALCOOL C'EST MARRANT, MAIS NAVRANT. Bon, j’en ai marre, comme je ne comprends toujours pas ce qu’est l’information, je vais réfléchir presque tout seul (ce qui est moins courant que ce qu’on peut croire). Bon, d’abord information et communication c’est un peu comme la poule et l’œuf. Seule chose sure c’est qu’il faut au moins être deux. Donc existence de quelque chose qui sépare, la seule chose possible me semble être la vie. La vie sépare et crée ensemble communication et information. Admettons. Si j’avais l’outrecuidance (comme c’était mon intention) d’affirmer une loi de conservation de l’information (comme celle de l’énergie) ça voudrait dire conservation de la vie. Une loi de conservation de la vie, pourquoi pas, mais il faudrait alors supposer des formes de vies très éloignées de nos critères habituels. Si ce n’est pas la vie qui sépare c’est la matière elle-même qui est séparée et crée communication et information. Donc la nature est discrète (séparée) et toutes les in