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Affichage des articles du avril, 2008
DE TEMPS EN TEMPS Il y a des éternités dont on n’imagine pas la fin et des sursauts ou pas même un papillon n’aurait esquissé le moindre mouvement. Quand je serais libellule ou pourquoi pas rhinocéros j’aurais sans doutes une autre perception du temps. Le temps est l’ultime énigme qui nous nargue de ses artefacts délicieusement attractifs. On ne peut même pas lui en vouloir, il n’est que ce qu’il est, rien de plus. Et nous ne sommes que ce que nous sommes, rien de plus. Tout ça pour dire que je ne comprends rien à ce qui nous arrive, et qu’il y a bien peu de chances d’un changement imminent. Si quelqu’un a une alerte SMS, surtout laissez moi dormir.
N'IMPORTE QUOI Un soleil vert dispensant des ombres roses. Une mer si douce qui n’abrite que des monstres . Un peuple de barbares qui ne connait pas la jalousie. Une seule fleur éclose dans un jardin luxuriant. Une petite merveille à quatre pattes qui se demande quoi faire. Mais le soleil est jaune à n’en plus finir, heureusement le ciel est encore rose. L’herbe n’a plus le même gout mais qu’importe. Si le soleil peut changer de couleur, pourquoi pas moi ?
MALFAITEURS Les êtres humains sont les pires malfaiteurs que l’histoire aient connu. Non seulement ils tuent pour des idées mais à quelques exception près ils s’en glorifient ou peu s’en faut . Mais quoi c’est la vie qui tue, seul les herbivores ne tuent pas ils se contentent d’amputer, ça n’est sans doutes pas très sympa, mais il ne sont pas cons les herbivores ils savent que s’ils tuent la plante ils n’auront plus rien à bouffer avant longtemps. Oui je sais, l’instinct, il a bon dos celui là, pourquoi pas l’intelligence. Une vache intelligente ça se saurait voyons. Et comment, avec ses vocalises toutes semblables, enfin c’est ce que nous percevons. Tous les animaux ont un langage que nous ignorons royalement du haut de nos chaires gratifiantes. Le lion roupille jusqu'à vingt heures par jour, quel esprit pervers va t’il lui insuffler qu’il lui faut s’agiter bêtement pour gagner quelques années de vie. Il n’en a rien à foutre le lion, tout ce qui lui importe c’est de dormir avec le
SILENCE, ON PENSE Dans un silence malicieux la vérité se dérobe encore. La complexité se plait à nous construire un labyrinthe personnalisé dont nous ne pouvons nous extraire. Quelques illusions nous retiennent parfois qui s’évanouissent simplement si notre position a suffisamment changée. La seule faiblesse de la vérité est l’exhaustivité de ses manifestations qui peut laisser entrevoir une sorte de vague contour se diffusant à mesure que nous envisageons tous les possibles, mais laissant en nous une tendre lumière/musique incommunicable. Chaque jour nous sommes confrontés à une toute petite partie de cette multiplicité grouillante, presque tous la supportent mais bien peu l’acceptent vraiment. Même à deux, le temps a le plus souvent raison de nos plus ardentes adhésions. Nous sommes simplement des êtres schizophréniques coupés en deux par l’infranchissable barrière de nos réalités. Nous ne pouvons partager nos réalités car trop prégnantes et nos imaginaires seulement si nous admet