Articles

Affichage des articles du février, 2008
CA DEFOULE Quand on m’a envoyé sur cette planète je ne me doutais pas de ce m’attendrais, pas plus que ces précieux cerveaux qui en avaient décidé ainsi. C’est le désert total ici. Je dois avouer que mon diplodocus amélioré m’a été d’une aide vitale, car après ses sept mois de croissance accélérée qui le font ressembler à un gros rhinocéros, il était bien le seul à trouver quoi manger. Je n’ai toujours pas compris comment elle se débrouille mais enfin elle est là. Oui c’est une femelle, encore une erreur de vos fabuleuses têtes pensantes. Je ne sais pas si je serais encore là pour écouter votre réponse dans une petite quinzaine d’années, mais sachez que j’ai un problème. Cette femelle est particulièrement demandante et c’est seulement l’idée de ce que ça aurait été avec un male qui m’aide à tenir le coup.
RIEN A DIRE Le monde est trop stupide ou trop intelligent pour moi. Il ne me reste plus qu’a divaguer sur des à-peut- près imaginables. Histoire d’entretenir une conversation plaisante mais futile. Je sais j’en ai besoin aussi. Parler est le propre de l’homme mais son pire ennemi. Pioché sur un forum cette phrase « tout ce que vous avez réussi n’est que de verbaliser la logique de vos convictions » (je cite de mémoire, une malencontreuse fausse manœuvre m’ayant privé de l’original, quoiqu’a y bien réfléchir il faudrait peut-être remonter à l’antiquité) . Cette phrase se voulait blessante (au moins à ce qu’il ma semblé du ton de la contribution) mais n’est elle pas simplement la constatation de notre incapacité à comprendre ? Je n’ai pas de réponse à cette question puisque qui dit réponse dit savoir et personne ne sait rien (ou alors on les classent dans les illuminés qui font bien semblant). Alors que faire ? Rien, ou vivre et advienne que pourra.
PENSEES EPARSES Une théorie du tout n’expliquerait que ce qui nous est perceptible. En accord avec tout le monde ? Le monde entier dans une formule mathématique qui nécessiterait un millions d’années d’apprentissage pour la comprendre. Juste pour savoir ce que nous sommes, c’est un peu long non ? Nous sommes comme des rats grattant obstinément un mur inaltérable sentant au delà de toute probabilité une inimaginable récompense. Ne cherchez pas à imaginer. Nous sommes les spécialistes de la recherche du sens. Pourquoi donc ? Un univers entier pour des êtres marchant à tâtons ? C’en serait presque risible. Une pensée unique pour construire une gigantesque termitière. Il faut chercher la reine. La mort est l’énigme numéro un mais nous la fuyons comme la peste. Oui, je sais. Toute philosophie qui n’explicite pas ce qu’est la mort n’est qu’un maquillage de l’ignorance. Avez-vous quelque chose à proposer qui ne soit déjà connu comme religion exclusive? « La vie n’est qu’une histoire pleine de
QUELS CHOIX ? Je me souviens, avec amusement, de cette escapade, début des années soixante dix, vers la Grèce des Colonels à travers la Yougoslavie de TITO. Arrivés près de la frontière, démunis d’une carte précise, l’absence de signalisation devenait problématique. Forts de notre insouciance et de notre incompétence nous avons fait le choix de prendre la plus belle route, la plus large, la mieux goudronnée, à chaque embranchement sans indications. Paumés dans l’arrière pays nous avons fait un autre choix, dont ma mémoire n’a pas de traces, pour arriver enfin à destination. Nous ignorions qu’en ces temps reculés la route vers la Grèce n’était qu’une piste de terre au cœur d’un paysage moyenâgeux de type alpestre. Etions-nous libres ? Bien-sur , me direz-vous. Quoiqu’en ces instants la vraie liberté m’aurait plutôt semblé être de décoller et voler plein sud, en suivant la côte. Et pourquoi pas, oublier la Yougoslavie et la Grèce pour simplement choisir, vu du ciel, une accueillant
PENSEE GENETIQUE La pensée est un outil dont nous disposons pour faire face au monde, juste une partie de notre être inventée par l’extraordinaire structure du cerveau. Les règles de construction et de fonctionnement de tous nos organes, y compris cette magnifique structure, sont inscrites dans nos gènes. Nos pensées résultent de la confrontation de ce que nos sens captent de la réalité extérieure avec nos processus de traitement des informations. Mais leurs lois de compositions sont imposées par notre structure interne. Certains de nos grands principes et concepts collectifs ne sont que la manifestation de notre constitution commune, du partage d’un même héritage génétique. En somme, notre façon de penser aussi nous est imposée, et à conditions extérieures similaires réponses globales similaires. En quoi l’idée d’un univers créé dans un gigantesque big-bang à partir de rien, ou de quelque chose d’aussi indéfini qu’une fluctuation du vide, est-elle si différente ce celle de sa création