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Démocratie

 Bon, quand on écoute tout le monde c’est le bordel ou plutôt un chaos sans fin. Mais de tous temps, par une incompréhensible mascarade, ce chaos peut se trouver incarné par quelques individus plus brillants qui peuvent profiter sans vergogne de leur nouveau statut. L’explicitation de cette mascarade ne servirait à rien, car inscrite dans nos histoires si ce n’est dans nos gènes. Qu’on arrête de présenter la démocratie comme raisonnable. Elle n’est pas raisonnable, c’est juste une expression possible d’une humeur générale.

Une blague

 Dieu est furax, il convoque St Pierre et l’apostrophe. Dites-donc , il y  a une planète qui n’est pas encore intégrée, et depuis pas mal de temps semble-t-il . Vous parlez de la terre ? Oui, une superbe planète dans laquelle nous formions pleins d’espoirs. Et ? Et, quoi ? Les résultats, mon vieux, les résultats ! Et bien qu’il y ait certaines difficultés propres à un écosystème peu courant, nous travaillons à les résoudre. Et en trois milles ans, si peu de progrès ? Virez moi le responsable. Euh, c’est un de vos fils.  Ah, un coup de Jésus je suppose ? Hélas, oui.

Êtes vous sur ?

 Nous saurons peut être un jour ce que pense ou imagine un lion repus observant la savane. Le rôle exact de chaque fragment de notre génome et son origine vraisemblable. L’incroyable histoire de ces molécules créés aux quatres coins de l’univers et réunies enfin pour constituer la vie telle que nous la connaissons. Notre plaisir aux doux parfum des fleurs ou à la présence d’un être aimé. Laissons le temps, l’univers n’est pas né et nous non plus.

Avant quoi?

 Quelque soit l’arrogance occidentale ou la paranoïa revancharde de la Russie, ou toutes combinaisons d’humeurs incertaines, il est peut être temps de faire un point serein. L’escalade ne sert à rien si ce n’est laisser un nom virtuel à un sommet qui ne l’est pas moins. Mais difficile de ne pas perdre la face en de telles circonstances. Peut être une intervention extérieure (peu probable et sans doutes pire), une catastrophe planétaire (peu probable), une intervention extraterrestre (ils pourraient réagir à une éventuelle vitrification de la planète), un phénomène cosmique imprévu (en dehors de nos connaissances), pour relavitiser nos petits conflits internes. Au bout du bout, et après quelques dizaines de milliers de morts, voire beaucoup plus, les Égos blessés rendront les armes avec un accord impossible à tenir et la naissance de nouvelles rancœurs pour les générations futures. Les militaires n’ont jamais compris que toute victoire hypothèque le futur.

Mémoire

 Elle avait quarante quarante-cinq ans pétillante et énergique avec ou pour une situation familiale difficile. Un jour, en pleine réunion familiale, elle est venue se trémousser sur mes genoux ce qui m’a fait gentiment bander (j’avais douze, treize ans), trop vite elle s’est levée sans l’air de rien. Bien des années plus tard, à l’enterrement de ma grand-mère, je l’ai revue, un peu défraîchie sans doutes, mais encore bandante pour moi.

Perception du temps

 Notre monde est a quatre dimensions, trois spatiales et une de temps. C’est une banalité trompeuse puisqu’il nous faut du temps pour concevoir l’espace. En réalité c’est à partir du temps que nous concevons l’espace. Et le temps nous le concevons grâce à une mémoire et des comparaisons efficientes. Au-delà du simple changement, nous ne manquons pas d'horloges internes pour avoir une estimation de la durée entre deux changements. En fonction des durées ressenties nous pouvons établir des hiérarchies d’urgences. Et quand les urgences sont au niveau le plus bas, laisser nos esprits délirer au niveau supérieur, la conscience.

Conscience ou pas

 Commençons par un exemple racoleur. Parfois, quelques fois, souvent, toujours, au choix, pendant l’acte sexuel on oublie le temps et nous réduisons à la sensation. Dans un autre domaine, devant un problème cognitif un peu ardu, parfois, quelques fois, souvent, toujours, au choix, on retrouve ce même effet de réduction à la réflexion. En résumé, quand la situation, en général tranquille, permet d’être accaparé par une activité attractive on est à cent pour cent affecté à cette activité. Au sortir de ces instants on prend conscience du temps passé sans repères. Notre état normal est un état de confrontation, le plus souvent amicale, mais parfois moins sereine, entre des envies, des interrogations, des énervements. C’est notre conscience.

Réminiscence

Je me souviens souvent des propos d’un très bon copain, de mes pérégrinations de mes études supérieures, prétendant que la maîtrise du téléphone constituerait une sorte de pouvoir absolu. Bien sûr nous l’avions raillé devant les insurmontabilités techniques d’une telle entreprise. C’était a la toute fin des années soixante. Dans le contexte de l’époque nous avions sûrement raison. Cinquante ans plus tard, nous étions sans doute des sortes de beaufs incapables de sortir des ornières du présent. Évidemment, il y avait des rivalités intellectuelles mais ça n’excuse pas tout. C’est vrai qu’il pensait plutôt « écoutes » et les grandes oreilles de la NSA n’étaient encore que des projets. Il n’avait vraisemblablement pas imaginé l’essor du téléphone jusqu’au portable d’une puissance supérieure au meilleurs ordinateurs de l’époque. Il n’avait pas imaginé que des IAs bien entraînées pourraient comprendre et traduire les messages parlés, et chercher des mots clés. Mais il avait donné une directi