Le tourisme n’est qu’une forme perverse de colonisation.

Quand on est heureux on ne pense pas à le dire, sinon c’est. déjà du passé.

La réduction du paquet d’onde (mécanique quantique) n ‘est peut être que la transition du futur au passé. Du possible au définitif. Le choix ultime (sauf qu’on ne sait pas ce qu’on choisit). La vie nous offre les mêmes incertitudes (au niveau individuel). Globalement c’est le miracle de tous les jours.

L’habitude tue ( au singulier et au pluriel). Fumer tue ça on sait (vivre aussi et on le sait aussi). Un exemple simple. Tous les jours vous prenez ( mais vous le rendez gentiment) le même chemin avec votre bagnole (si je dis bagnole c’est pour ne vexer personne, ah si une BMW série 7 c’est pas une bagnole, bon) et vous n’avez pas vu le nouveau panneau de sens interdit (qui à poussé pendant la nuit) et paf, la pierre tombale, ou pire l’hôpital sans rémission de peine. Rien ne résiste à l’habitude. L’érosion sculpte et embellit jusqu’à la destruction, l’habitude déforme et enlaidit jusqu’à l’inacceptable.

Quand on est fatigué de parler, on se tait. Mais quand on est fatigué de se taire, on recommence à parler. Je sais, certains n’arrêtent pas de parler et d’autres ne répondent qu’a peine à nos questions. Se taire n’est pas écouter, parler n’est pas être entendu. Les engueulades ne sont que des monologues et les silences que de l’indifférence. Tout est faux bien sur, sauf dans un relativement grand nombre de cas. Ce qui donne à l’assertion une pertinence indéniable. C’est le syndrome statistique.

La manifestation la plus absurde du syndrome est le sondage d’opinion. On ne connaît jamais (ou presque, mais c’est par pure hypothèse) le nombre et la forme réelle des questions posées. On ne parle même pas du taux d’incertitude des résultats (estimés par les instituts de sondages eux-mêmes). Et un tableau synthétique (en plus) nous est présenté pour alimenter quelques débats houleux pour faire de l’audience. Pour saluer Coluche « quand on en sait pas plus que ça, on ferme sa gueule ».

Personne ne peut dire qui je suis, pas même moi.

La connaissance est comme une grosse pelote de laine. On tire. Elle rétrécit. Exaltant, on grossit (voir La Fontaine) et puis. Quoi ?

Ce qui me semble incroyable c’est qu’on puisse encore avoir des certitudes.

Est-il possible que nous jouissions secrètement de notre incapacité à comprendre ?

La masturbation. Le plaisir pour soi par soi. C’est un nouveau monde qui s’ouvre. Le plaisir et l’autosuffisance. Puis le plaisir à deux, c’est mieux. Pour le plaisir sensuel. Pour le plaisir de l’autre (si tant est qu’elle(il) le manifeste). Pas pour le plaisir qu’on donne, mais parce que l’autre est aussi réceptive(f). Reconnaissance de l’autre dans sa jouissance. Mais bien que ces expériences à deux ou à plusieurs puissent nous offrir des moments inoubliables, il reste un goût de pas fini. Moi, pour moi. Revivre en solitaire ces instants de félicité, en imaginer d’autres impossibles, ou simplement satisfaction de son illusoire autarcie.

Les pensées ne sont que les vagues d’une mer intérieure ( ou d’un océan, ou d’une tempête, à choisir), les mots les crêtes bouillonnantes ; la raison les quelques gouttes soumises un instant aux effets d’un monde étranger.

Un jour que mon père racontait ( je devrais dire sublimait) ses hauts faits de résistances (c’était plutôt un résistant des dernières heures, vu ce que ma mère disait sur la même époque) j’eus le malheur de dire « ben on serait tous allemands ». Provocation et réplique à ses exagérations. Je n’ai échappé à une bonne correction musclée qu’a ma position à l’autre bout de la table. Il n’aurait sans doutes pas eu tort. Mais l’histoire suit des méandres que nous n’envisageons pas. Et la patience n’est pas le propre de l’homme.

L’imaginable (même avec l’aide d’authentiques journalistes) n’est rien face à la réalité.

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