Qui était Jésus ?
Très bon documentaire en deux parties sur la chaine PLANETE qui demonte la plus gigantesque manipulation de tous les temsps : l'église chrétienne. Depuis la famille de Jésus, les évangiles, l'empereur constantin, l'édification du dogme, les emprunts au paganisme, l'épuration des gnostiques,les cathares, jusqu'a la renaissance voire les ajustements plus tardifs XIX eme siécle. Le constat du propos est clair: nous sommes "sous influence" d'une religion batie pour les enfants et les simples d'esprit, mais aussi pour la conquète, le pouvoir et l'argent. A voir absolument.

QUI ETAIT JESUS-CHRIST ? 1 et 2

Vers l’an 30, Jésus est crucifié à Jérusalem par les Romains. Trois siècles plus tard, l’Empereur Constantin décide de faire du christianisme la religion officielle de Rome. Sa conversion va bouleverser le christianisme et mettre en place le dogme qui persiste encore aujourd’hui. La religion chrétienne, telle qu’elle est pratiquée actuellement, ne correspond plus aux pratiques de Jésus et de ses premiers disciples. En donnant la parole à des chercheurs, des historiens du judaïsme, des spécialistes de la littérature chrétienne, ce film en deux parties revient aux sources du christianisme.

La foi chrétienne serait plus née des mythes païens que des Ecritures Saintes. Certains chercheurs supposent même que l’histoire de Jésus a été puisée dans d’autres cultes. Les mythes de Dionysos ou d’Isis présentent d’étranges similitudes avec l’histoire du Christ. Le cas le plus impressionnant est celui du Dieu perse, Mithra, qui, comme Jésus, serait né le 25 décembre et serait monté au ciel en promettant de revenir sur terre. Le christianisme doit-il quelque chose aux autres cultures ? Connaissons-nous vraiment Jésus ? Ce documentaire cherche à découvrir la vérité en nous emmenant sur les traces du Jésus historique, qui était sans doute fort différent de l’image qu’en donnent les évangiles.

Au premier siècle après Jésus-Christ, il existait une grande diversité de chrétiens. Les évangiles n’existaient pas encore et seule comptait la parole de Jésus. Les premiers chrétiens ont adhéré à une religion différente de celle que nous connaissons, car il s’agissait d’une croyance sans dogme. Aujourd’hui, de nombreux historiens pensent que c’est la gnose qui se rapproche le plus du message de Jésus et des pratiques des premiers chrétiens. Les gnostiques étaient convaincus qu’il était possible de trouver la divinité en soi sans passer par les préceptes mis en place par l’Eglise. Cette pensée gnostique a presque toujours été considérée comme hérétique par les hommes d’église, mais est pourtant présente dans de nombreux textes comme l’Evangile de Saint Thomas, qui fut écarté du canon.

(source PLANETE)

Commentaires

Siréneau a dit…
J'ai vu le film d'Abel Ferrara "Mary" qui m'a amenée à me poser un certain nombre de questions. Il propose une réflexion orginale sur l'amour du prochain et surtout une vision féministe des Evangiles en mettant au coeur du sujet le personnage de Marie-Madeleine. Je me suis donc penchée sur le sujet via Internet, et j'ai découvert que de nombreux érudits étaient pratiquement persuadés que l'apôtre Jean n'avais pas existé et que Marie-Madeleine (qui n'était pas une prostituée, mais une femme pétrie de culture grecque et qui "enseignait", donc une "prostituée de la parole" pour les Pères de l'église)était en fait l'apôtre préférée de Jésus ! On comprend que cela les ait gênés quelque peu aux entournures... Ces érudits déclarent effectivement que Jésus appartenait à la secte gnostique, ainsi que Marie-Madeleine et qu'ils étaient très proches au grand damn de Pierre qui en éprouvait de la jalousie - qui appartenait à une autre secte-. Des études ont aussi été menées sur l'iconographie abondante de la Cène sur laquelle Jean figure souvent en personnage efféminé. Les Pères de l'église mettaient en avant l'homosexualité des peintres pour expliquer ces reproductions...! C'est sûr que la question est très complexe, mais je suis non étonnée mais perplexe devant la mysoginie de l'église. Si la Femme leur fait donc si peur, c'est qu'ils savent combien son pouvoir est grand par rapport à celui des hommes... Sinon comment expliquer un tel acharnement depuis tant de siècles?

Freudine, une non blogueuse qui a tout de même envie de s'exprimer.
Siréneau a dit…
Je partage l'enthousiasme de Freudine sur ce point "de détail" et il y a eu beaucoup de bûchers pour des points de détail.

J'aime imaginer le contexte de l'époque, la culture prédominante est grecque, la politique est romaine donc efficace, avec un soucis de récupération et d'assimilation.

Les romains ont assimilé sans problème les dieux grecs, et les cultes orientaux plus anciens en créant des "correspondances", l'assimilation du dieu des chrétiens a été plus délicate, depuis Néron, en passant par Marc Aurèle qui souligne l'opiniatreté stupide des chrétiens,
(destruction de jérusalem par les romains au passage, alors qu'il n'ont jamais detruit un seul temple grec)jusqu'à constantin qui sous la pression des turcs fait le choix politique de la chrétienté.

Ces choix, ces compromis ne sont pas des modes mais des questions vitales pour la civilisation de l'époque.

St Augustin, père de l'église,(la foi précède la raison, influence platonicienne) évêque d'Hiponne est massacré au Vème siecle par les Vandales, soit les Andalous, je ne sais si l'influence islamique s'était déjà répandue parmi eux, en tout cas, cette influence islamique a crû jusqu'au 12 ème siècle, apogée de cette civilisation brillante.

A cette époque, le philosophe Averroes, descendant arabe des Andalous, prêchait la tolérance, et soutenait que la raison n'est pas incompatible avec la foi..., il traduisait aristote du grec...
(cf superbe film Le Destin de Chahine)


A cette époque le moyen âge français etait sous l'influence de la pensée platonicienne, et ne connaissait pas aristote...
Le catharisme flambait en occitanie, les anglais et les teutons menaçait Philippe auguste, le pape, allié de la couronne craignait la poussée turque, il s'agissait de grave question de survie, et pas d'abuser les simples d'esprit...

St Thomas d'Aquin "réconcilie" la pensée platonicienne et Aristotélicienne, ce travail de gestation des esprit est immense et a été lent.

Parler de tous ces courants qui ont fait nos civilisations et pas l'inverse, dans un commentaire de blog, est bien sûr dérisoire, mais passionnant.

A bientôt cher Arcturus!

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