En vieillissant, quoiqu’on fasse, les vraies nouveautés sont toujours plus rares, alors notre cerveau jamais inactif revisite les adhérences passées. Émotions résurgentes, incompréhensions intellectuelles, souvenirs oubliés et tout un tas d'autres choses pour lesquelles il n’existe pas de mots, qui surgissent simplement au gré des perceptions du moment. Un regard d'historien indiscret en quelque sorte, un regard qui ne dépend que de ce qu’on est devenu confronté à ce qu'on était alors. Le résultat n'a en général rien de spectaculaire, juste une étape de notre vie. On aurait pu espérer qu’il y ait moins de vieux cons mais nous sommes si condescendant envers notre passé.
Ce que l'on conçoit bien s’énonce clairement, Et les mots pour le dire arrivent aisément. Cet avertissement de Boileau me revient souvent à la mémoire en ces temps ou la parole se disperse et se dilue dans un incompréhensible magma de mots enchevêtrés. Les scientifiques sont incertains par manque de données sures et pour préserver leurs pré-carrés. Les politiques se raccrochent désespérément à leurs perfusions scientifiques tout en luttant avec les aléas politiques, médiatiques et domestiques. Le résultat est un gigantesque bordel que d’aucuns interprèterons comme autant d’incompétences, d’autres comme somme toutes naturel, d’autres comme le résultat de conspirations du grand capital et d’autres enfin comme le chemin habituel de la recherche scientifique. Et ce n’est pas fini, s’annonce pour très bientôt une sévère bataille pour les traitements réellement efficaces et les vaccins obtenus sur des approches totalement différentes. Une bataille des egos, des labos, et des état...
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