PETIT A PETIT
Un faux air de Jésus Christ blanchi et marqué par ses épreuves, un rien négligé peut être volontairement, les yeux dans le vague bien qu’en mouvements quasi- aléatoires, il paraissait cultiver l’étrangeté séductrice. Son regard ne se fixait qu’un instant sur les restes de mousse de sa bière qu’il consommait avec une parcimonie étudiée. Tout semblait factice à cette heure ou les convenances cédaient rapidement la place aux envies brutales. Il devenait doucement la principale attention des femmes encore négligées . Toutes ces parades amoureuses me fascinaient bien qu’il ne soit nullement question d’amour mais de sexe. Mais qui sait ?
Soudain son indifférence ne me voilât plus sa singularité, il voyageait dans un autre monde ou la réalité réduite à des rêves impossibles n’avait plus que les attraits de souvenirs perdus. Les quelques femmes qui le couvaient encore de regards languissants n’avaient aucunes chances. Il était beau, torturé, mais ailleurs, inaccessible.
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