Réminiscence
Je me souviens souvent des propos d’un très bon copain, de mes pérégrinations de mes études supérieures, prétendant que la maîtrise du téléphone constituerait une sorte de pouvoir absolu. Bien sûr nous l’avions raillé devant les insurmontabilités techniques d’une telle entreprise. C’était a la toute fin des années soixante. Dans le contexte de l’époque nous avions sûrement raison. Cinquante ans plus tard, nous étions sans doute des sortes de beaufs incapables de sortir des ornières du présent. Évidemment, il y avait des rivalités intellectuelles mais ça n’excuse pas tout. C’est vrai qu’il pensait plutôt « écoutes » et les grandes oreilles de la NSA n’étaient encore que des projets. Il n’avait vraisemblablement pas imaginé l’essor du téléphone jusqu’au portable d’une puissance supérieure au meilleurs ordinateurs de l’époque. Il n’avait pas imaginé que des IAs bien entraînées pourraient comprendre et traduire les messages parlés, et chercher des mots clés. Mais il avait donné une direction possible aux délires dominateurs de certains.
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