UN EMOI, POURQUOI?
J’avais seize ans, plein d’ardeur et d’imagination il m’en fallait surement beaucoup pour crapahuter sur ce chemin inconfortable de cette côte dalmate. Mais j’avais compris la probable présence de quelques femmes adeptes d’un nudisme tentateur. Après quelques kilomètres j’avais bien aperçu quelques chairs dénudées en contrebas, le plus souvent à moitié dissimulées par ces diables de rochers qui formaient ici le principal accès à la mer. Alors, laissant mon courage à mon imagination, je m’aventurais à sautiller sur les pierres plus proches de mes pensées libidineuses. Quelques rencontres malvenues commençaient à m’inciter a rejoindre le chemin plus praticable et surtout plus en accord avec mon esprit tourmenté quand je trouvais mon impossible. Bien dodue de partout, bronzée et légèrement luisante de sueur, les jambes bien écartées offrant ce sexe inconnu ouvert au soleil bienfaisant. Elle n’a pas esquissé le moindre geste, moi nous plus pendant un instant, et puis j’ai pris la fuite à la fois ravi et honteux. Cette image reste gravée dans ma mémoire, les détails se sont estompés mais l’émotion reste intacte. Une telle découverte vaut bien cette petite immortalité.
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