SILENCE, ON PENSE
Dans un silence malicieux la vérité se dérobe encore. La complexité se plait à nous construire un labyrinthe personnalisé dont nous ne pouvons nous extraire. Quelques illusions nous retiennent parfois qui s’évanouissent simplement si notre position a suffisamment changée. La seule faiblesse de la vérité est l’exhaustivité de ses manifestations qui peut laisser entrevoir une sorte de vague contour se diffusant à mesure que nous envisageons tous les possibles, mais laissant en nous une tendre lumière/musique incommunicable.
Chaque jour nous sommes confrontés à une toute petite partie de cette multiplicité grouillante, presque tous la supportent mais bien peu l’acceptent vraiment. Même à deux, le temps a le plus souvent raison de nos plus ardentes adhésions. Nous sommes simplement des êtres schizophréniques coupés en deux par l’infranchissable barrière de nos réalités. Nous ne pouvons partager nos réalités car trop prégnantes et nos imaginaires seulement si nous admettons nos réalités.
Il n’y a pas de refuge, pas de tour de guet hors du temps, pas de passerelles inconnaissables, juste d’inlassables tentatives pour comprendre ce dont nous sommes fait. Les questions font les hommes, les réponses font l’histoire, le reste fait l’univers.
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