La Faucheuse
« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » disait Lavoisier, nous supposons qu’il ne pensait qu’à la matière et à l’énergie, mais qu’en savons nous vraiment ? Nous ne sommes après tout qu’un assemblage hétéroclite de sensations éparses, de conditionnements divers, d’impulsions inexplicables, dont nous focalisons temporairement les vertigineuses interactions. L a mort n’est que la fin du vertige. La vie, l’amour de l’imaginaire à la matière. On se frotte, on s’apprécie, et on se sépare. Va savoir ou mes agrégats, dont je suis si fier, vont se disperser dans le cosmos. Quelques nuages stellaires m’irais bien, ou peut être une naine brune qui se recroqueville, ou encore un trou noir pour capturer tout ce qui passe, ou simplement ce que je ne peut imaginer. Penser qu’il est possible de garder son individualité n’est qu’une souffrance inutile.
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