VULGAIRE, POURQUOI PAS?
Une grande cour pavée de larges pierres vaguement carrées que le temps et les pas d’innombrables hommes avait réussi à rendre lisse et presque parfaite sauf après un peu de pluie. Mais la pluie était rare en cet endroit oublié et les glissades encore plus imprévisibles et donc plus drôles. Entouré de galeries presqu’en ruines ce cloitre encore baigné de sa fraicheur matinale m’indiquait toujours le sens de mes pensées pour la journée à venir. Quelques frères tournaient et psalmodiaient comme moi , j’étais cependant distrait par ce que je ne sais quoi d’inhabituel. J’avais beau humer, écouter, regarder en tous sens, rien ne m’étais perceptible que cette gêne persistante qui perturbait ma prière quotidienne. Ah ! Si ce point brillant dans le ciel qui virevoltait comme un papillon dans la lumière. Je me frottais un peu les yeux et constatais que les autres aussi suivaient attentivement les mouvements imprévisibles de cette étrange facétie maintenant éclatante. Une forme de persistance visuelle commençait à donner un sens à cette agitation, des signes évocateurs et enfin ce message terrible « fuck is all you need ».
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